Isolation thermique - Généralités
Dans le domaine du bâtiment, l'isolation thermique permet de réduire les pertes caloriques liées au chauffage ou à la climatisation. L'isolation thermique est le principe de base de la maison passive. Elle emprisonne la chaleur a l'intérieur en hiver et garde la maison fraîche en été.
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Principes :
La qualité de l'isolation est généralement représentée par la conductance thermique spécifique, notée U, exprimée en W/(m2.K).
La lutte contre le gaspillage d'énergie passe par l'isolation thermique des bâtiments chauffés, elle fait l'objet d'une réglementation précise datant de plus d'une trentaine d'années. L'isolation des nouveaux logements est obligatoire mais c'est aussi un moyen efficace de réduire les dépenses de chauffage et de climatisation (elle fonctionne aussi en été !) tout en améliorant le confort.
On peut considérer une maison comme un récipient percé de différentes sortes de trous :
- portes et fenêtres,
- ventilation,
- combles plafonds,
- murs extérieurs.
On a intérêt à colmater simultanément et de façon équilibrée chaque sorte de trou. Toutefois une sur-isolation peut ne pas s'avérer rentable, tant par le coût des matériaux supplémentaires que par la place occupée par l'isolation.
Les sources d'évasion de chaleur
Les sources d'évasion de chaleur sont les suivantes :
- les murs extérieurs 25%
- le plancher 20%
- le toit 15%
- les fenêtres et portes extérieures 15%
- les systèmes de renouvellement d'air 15%
- le reste 10%
La résistance thermique
La résistance thermique d'une paroi dépend de son épaisseur et aussi de la conductivité thermique du matériau utilisé. Dans le cas d'un mur composé de plusieurs matériaux différents, il faudra additionner les résistances thermiques de chacun des composants. Dans la pratique c'est la couche d'isolant (laine de verre, polystyrène...) qui représente la plus grande partie de la résistance thermique.
Matériaux isolants
La résistance thermique d'un isolant est assurée par l'air enfermé dans les bulles ou entre les fibres du matériau (verre, polystyrène...). Préférer l'isolant en panneau dont la tenue mécanique est meilleure, éviter les matériaux bon marché.
Ponts thermiques
Les ponts thermiques, sortes de courts-circuits dans l'isolation intérieure, doivent être réduits au maximum. Pour ce faire on peut agir dès la conception en préférant un plancher sur solives, une ferme intérieure plutôt qu'un mur de refend ou plus simplement en construisant son mur avec un matériau isolant (béton cellulaire, brique monomur, etc...). Une autre solution consiste à isoler par l'extérieur avec l'inconvénient de laisser un pont thermique au niveau des fondations.
Lors de la réalisation on pourra appliquer différentes solutions :
- détacher les murs de refend pour pouvoir insérer la couche d'isolation entre l'extrémité du refend et le mur extérieur.
- isoler le tour de dalle à l'aide d'une brique creuse ou d'une planelle en béton cellulaire.
- doubler les murs de refend avec une couche d'isolant de quelques centimètres
- poser un faux plafond isolé ou isoler les planchers en sous-face
- réaliser des dalles flottantes
Le développement de moisissures sur les parois trahit la présence de condensation, donc d'une zone froide provoquée par un pont thermique. Comme il est difficile de traiter un pont thermique a posteriori, on peut essayer de tapisser les murs concernés à l'aide d'une couche mince d'isolant (quelques millimètres) recouverte d'un papier peint ou d'un revêtement mural (tissus...).
L'inertie thermique
Dans une pièce isolée par une couche d'isolant et une cloison de doublage légère (isolation intérieure), l'inertie thermique est faible et il suffit de peu de temps pour réchauffer l'air de la pièce. Cette propriété est un avantage dans le cas d'un chauffage programmé pièce par pièce.
Par contre, en été, le moindre rayon de soleil fera monter la température brutalement et cette dernière baissera aussi vite qu'elle aura monté lorsque le soleil disparaîtra. La sensation d'inconfort est nette.
L'utilisation d'une isolation extérieure ou de mur isolant massif en béton cellulaire ou brique alvéolée permet d'augmenter l'inertie thermique donc la réduction des variations
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